\(p\)-formality of spaces (Q1183357): Difference between revisions

La notion d'espace formel est apparue en homotopie rationnelle dans l'article de \textit{P. Deligne}, \textit{P. Griffiths}, \textit{J. Morgan} et \textit{D. Sullivan} [Invent. Math. 29, 245--274 (1975; Zbl 0312.55011)] pour l'étude des variétés kählériennes. Un espace \(Q\)-formel est un espace dont le modèle minimal de Sullivan et l'algèbre de cohomologie à coefficients rationnels ont même type d'homotopie. Ici, l'auteur étend cette définition au cadre de la cohomologie à coefficients dans le corps \(Z_p\). Il utilise pour cela les modèles non- commutatifs, introduits par \textit{S. Halperin} et \textit{J.-M. Lemaire} [Lect. Notes Math. 1318, 138--154 (1988; Zbl 0656.55003)]. Un espace \(X\) est dit \(p\)-formel s'il existe un morphisme d'algèbres différentielles graduées du modèle d'Halperin-Lemaire vers la cohomologie de \(X\) à coefficients dans \(Z_p\), morphisme induisant un isomorphisme en cohomologie. Un autre modèle, introduit par \textit{J. F. Adams} et \textit{P. J. Hilton} [Comment. Math. Helv. 30, 305--330 (1956; Zbl 0071.16403)], permet également l'étude d'invariants non rationnels. L'auteur traduit d'abord sa définition dans ce cadre en montrant qu'un espace est \(p\)-formel si et seulement si le modèle d'Adams-Hilton, tensorisé par \(Z_p\), admet une différentielle purement quadratique. Il définit ensuite une théorie d'obstructions, prolongement au cas \(Z_p\) des obstructions introduites par \textit{S. Halperin} et \textit{J. Stasheff} [Adv. Math. 32, 233--279 (1979; Zbl 0408.55009)]. Le principal résultat de l'article concerne le lien entre \(p\)-formalité et \(Q\)-formalité: Si \(X\) est un CW-complexe fini, simplement connexe, l'auteur montre que \(X\) est \(Q\)-formel si, et seulement si, \(X\) est \(p\)-formel pour presque tout \(p\).