A perturbation result in prescribing scalar curvature on \(S^ n\) (Q1179294)

Let sujet de l'article est le problème de Nirenberg sur la sphère unité \(S_ n\): étant donnée une fonction \(R\) sur \(S_ n\) est-elle la courbure scalaire d'une métrique conforme à la métrique canonique? Ce problème est équivalent à la résolution des équations \((1)\quad \Delta w+Re^ w=2\) pour \(n=2\), ici \(\Delta=\nabla^ i\nabla_ i\), et pour \(n>2,\quad 4(n-1)(n-2)^{- 1}\Delta u+Ru^{(n+2)/(n-2)}=n(n-1)u\), \(u>0\). Kazdan et Warner ont mis en évidence des obstructions à l'existence d'une solution, en particulier (1) n'a pas de solutions si \(R=f+cte\) avec \(f\in \Lambda\) l'espace des fonctions propres relatives à la première valeur propre \(\lambda_ 1>0\) du laplacien. D'après Th. Aubin, on peut résoudre les équations (1) à une fonction propre pre\`s de \(\Lambda\): il existe \(f(R)\in \Lambda\) telle que (1) a une solution avec \(R-f(R)\) à la place de \(R\). Considérons la transformation conforme \(\varphi_{P,t}\) de \(S_ n\) définie par \(\varphi_{P,t}(y)=ty\), \(y=(y^ 1,y^ 2,\dots,y^ n)\) étant les coordonnées stéréographiques de pôle \(P\). Posons \(p=((t-1)/t)P\). Les auteurs appliquent le théorème d'Aubin à la famille de fonctions \(R_ p=R\circ \varphi_{P,t}\). Ainsi est définie une application qui à \(p\in B\), la boule unité de \(R^{n+1}\), fait correspondre le multiplicateur de Lagrange \(f_ p\in \Lambda\) du problème variationnel. Il s'agit maintenant de trouver des hypothèses qui entraînent la nullité en un point de \(B\) de l'application \(p\to f_ p\). Si \(\varepsilon_ R=\| R-n(n-1)\|_ \infty\) est suffisamment petit, la solution \(w_ p\) (resp. \(u_ p\)) du problème variationnel sous contrainte (avec \(R=R_ p\)) ainsi que \(f_ p\) sont des fonctions continues de \(p\in B\) dans \(H_ 1\). Ensuite les auteurs évaluent asymptotiquement \(f_ p\) lorsque \(t\to\infty\) (\(p\to P\)) et par un argument topologique il prouve le théorème: il existe \(\varepsilon(n)\) tel que si \(R\) est une fonction \(C^ \infty\) sur \(S^ n\) (dont tous les points critiques sont non dégénérés d'ordre au plus \(n\) si \(n\) est pair, et au plus \(n-1\) si \(n\) est impaire) qui vérifie \(| R-n(n-1)|\leq \varepsilon(n)\), alors l'e\'quation (1) a une solution si \(\deg(G|_{t=t_ 0},0)\neq 0\) pour \(t_ 0\) assez grand, \(G\) étant l'application de \(B\) dans \(R^{n+1}\) définie par \(G(P,t)=\int_{S^ n} R_ p\vec x\). Les auteurs font remarquer que si \(R\) vérifie \(| R-n(n-1)|<\varepsilon(n)\) les hypothèses de leur théorème sont plus faibles que celles des résultats antérieures existants. En particulier l'hypothèse de Bahri et Coron en dim 3: \[ \sum_{Q\text{ critique et } \Delta R(Q)\leq 0}(- 1)^{\text{index}(Q)}\neq (-1)^ n \] entraîne que le degré de l'application \(G\) n'est pas nul.