The best constant problem in the Sobolev embedding theorem for complete Riemannian manifolds (Q1900910)

Soit \((M_n, g)\) une variété Riemannienne complète de dimension \(n\geq 3\), à rayon d'injectivité \(r\) positif \((r\geq i>0)\). On s'intéresse à l'inclusion de Sobolev \(H_1\subset L_N\) avec \(N=2n/ (n-2)\). Depuis T. Aubin (1976), il est connu que cette inclusion est vraie si la courbure est bornée (la courbure de Ricci bornée suffit), et qu'il existe une meilleure constante \(K\) qui ne dépend que de \(n\) \((K= 2\omega_n^{-1/n}[n(n-2) ]^{-1/2})\), telle que pour \(\varepsilon>0\), il existe \(C(\varepsilon)\) de sorte que tout \(u\in H_1 (M)\) vérifie l'inégalité (1) \(|u|^2_N\leq (K^2+ \varepsilon) |\nabla u|^2_2+ C(\varepsilon) |u|^2_2\). Dans cet article, sous une hypothèse supplémentaire (la norme de la derivée covariante du tenseur de courbure est bornée), les auteurs démontrent la conjecture d'Aubin: Lorsque \(\varepsilon\to 0\), \(c(\varepsilon)\) reste borné; la meilleure constante \(K\) est atteinte. Il existe \(C\) tel que tout \(u\in H_1 (M)\) vérifie (2) \(|u|^2_N\leq K^2|\nabla u|^2_2+ C|u|^2_2\). Cette conjecture avait été prouvée par Aubin pour les variétés à courbure constante en utilisant l'inégalité isopérimetrique et une partition de l'unité bien choisie. Depuis Hebey-Vaugon avait, en utilisant un argument similaire, étendu ce résultat aux variétés localement conformément plates. Puis récemment ils ont démontré la conjecture pour les variétés compactes. Ils ramènent la démonstration au cas de \(\mathring {H}_1 (B)\), \(B\) étant la boule unité de \(\mathbb{R}^n\) manie d'une métrique \(g\). La démonstration se fait par l'absurde. On suppose que \(C(\varepsilon) \to\infty\) lorsque \(\varepsilon\to 0\): pour \(\alpha\geq 1\), il existe \(u_\alpha\in \mathring {H}_1 (B)\) satisfaisant \(|u_\alpha |^2_N> K^2 (|\nabla u_\alpha |^2_2+ \alpha |u_\alpha|^2_2)\). Il s'en suit qu'il existe \(\varphi_\alpha\in \mathring {H}_1 (B)\) avec \(|\varphi_\alpha |_N=1\) satisfaisant \(\Delta \varphi_\alpha+ \alpha \varphi_\alpha= \lambda_\alpha \varphi_\alpha^{N-1}\) et \(\varphi_\alpha>0\) sur \(B\) avec \(\lambda_\alpha< K^{-2}\). Une suite \(\{\varphi_q\}\) avec \(q\to \infty\) converge vers zéro p.p. et en norme \(L_2\). Cette suite admet un point de concentration simple vu que l'énergie est majorée par \(K^{-2}\). Puis par la technique du blow-up, les auteurs montrent que pour \(q\) grand \(\int \varphi^2_q dv\geq \eta\), \(\eta>0\) un certain réel. Ceci contredit \(|\varphi_q |_2\to 0\). Lorsque la variété est complète (non compacte) des difficultés supplémentaires apparaissent avec la partition de l'unité; les hypothèses rayon d'injectivité \(\geq i>0\) et courbure de Ricci bornée doivent être faites. Puis il faut connaître comment \(C\) dépend dans (2) de la metrique \(g\). Les auteurs montrent que \(C= C(B_i, g)= C(n,i, \Lambda_1, \Lambda_2)\) dépend seulement de \(n\), \(i\), \(\Lambda_1\) et \(\Lambda_2\), les constantes \(\Lambda_1\) et \(\Lambda_2\) étant des majorants respectivement de \(|R_{ijkl} |\) et de \(|\nabla_i R_{jklm} |\). Les auteurs terminent en donnant les valeurs explicites de \(C\) pour certaines variétés.