Equations of linear subvarieties of strata of differentials (Q2108751)

Étant donné \(g\geq0\) et une partition \(\mu=(m_{1},\dots,m_{n})\) de \(2g-2\) avec \(m_{i}\in\mathbb{Z}\), on définit la strate \(\Omega\mathcal{M}_{g,n}(\mu)\) paramétrant les \((X;\omega;z_{1},\dots,z_{n})\) où \(X\) est une surface de Riemann de genre \(g\) et \(\omega\) est une différentielle abélienne telle que \(\operatorname{div}(\omega)=\sum m_{i}z_{i}\). L'intégration de la différentielle \(\omega\) le long des cycles relatifs de \(H_1(X,\lbrace z_{1},\dots,z_{n}\rbrace,\mathbb{Z})\) donne des coordonnées locales de \(\Omega\mathcal{M}_{g,n}(\mu)\), appelées coordonnées périodes. L'article est un apport à l'étude des sous-variétés de \(\Omega\mathcal{M}_{g,n}(\mu)\) données par des équations linéaires dans les coordonnées périodes. Cela inclut en particulier le cas où les coefficients sont réels, abondamment étudié pour son intérêt dynamique et on pourra consulter parmi de nombreux autres [\textit{S. Filip}, Ann. Math. (2) 183, No. 2, 681--713 (2016; Zbl 1342.14015)] ou [\textit{A. Eskin} et al., Ann. Math. (2) 182, No. 2, 673--721 (2015; Zbl 1357.37040)]. Le cas des coefficients non réels contient lui aussi des exemples intéressants, comme les strates de \(k\)-différentielles. Le travail des auteurs consiste à regarder la fermeture et étudier les équations des sous-variétés au bord de la compactification multi-nivelée introduite dans [\textit{M. Bainbridge et al.}, ``The moduli space of multi-scale differentials'', Preprint, \url{arXiv:1910.13492}]. Les résultats précis nécessitent de décrire un certain nombre de propriétés de cette compactification et nous nous contenterons de résumer succinctement certains des plus importants. Les premiers résultats sont au sujet des équations des variétés linéaires au voisinage d'un point au bord de la compactification. Ce point correspond de manière très grossière à la donnée d'une différentielle sur chaque composante d'une courbe stable. Les auteurs décrivent les relations entre les périodes des cycles qui passent par des nœuds de la courbe stable. De plus, les équations peuvent être décomposée en fonctions des nœuds par lesquels passent ces cycles. Cela permet d'obtenir une caractérisation des diviseurs de la compactification dans lesquels se trouve un point générique au bord d'une variété linéaire. Le second groupe de résultats donne des informations sur la structure analytique des variétés linéaires au voisinage du bord. En particulier, les auteurs montrent qu'à un point du bord les composantes irréductibles locales d'une variété linéaire sont localement isomorphes à une variété torique. De plus, ils donne une condition pour que chacune de ces composantes soit lisse. Finalement, les auteurs généralisent le théorème de la déformation cylindrique initialement introduit dans [\textit{A. Wright}, Geom. Topol. 19, No. 1, 413--438 (2015; Zbl 1318.32021)].