A branched Cauchy problem with multiple holomorphic characteristics of variable multiplicity (Q797757)

L'introduction de l'auteur, claire et précise, donne un bon résumé de ce travail, nous la reproduisons donc. On aborde l'étude du problème de Cauchy pour un opérateur analytique à caractéristique multiples de multiplicité variable sous la seule hypothèse d'analyticité des racines caractéristiques. Ce travail est consacré au problème de Cauchy ramifié non caractéristique: \[ (1)\quad a(x,D)u(x)=0,\quad D^ h_ 0u(x)|_{x^ 0=0}=w_ h(x'),\quad 0\leq h<m, \] où les fonctions \(w_ h(x')\) sont ramifiées autour de \(x^ 0=x^ 1=0\). Nous montrons que la solution de ce problème s'écrit (théorème 1.2) \[ (2)\quad u(x)=\sum_{j\in J}\sum_{k\in {\mathbb{N}}}\int_{S_ k}u^ k_ j(\phi_ j(\sigma,x'),\sigma,x')d\sigma^ k, \] où J est un ensemble fini; les fonctions \(\phi_ j(\sigma,x')\) et \(u^ k_ j(t,\sigma,x')\) sont des fonctions holomorphes de \(x'\in {\mathbb{C}}^ n\) et d'une infinité de variables complexes \(\sigma =(\tau^{\ell})_{\ell \in {\mathbb{N}}^*}\in \Sigma \equiv \oplus^{+\infty}_{\ell =1}{\mathbb{C}}_{\tau^{\ell}},\) les fonctions \(u^ k_ j\) sont, par rapport à la variable complexe t, ramifiées autour de \(t=0\); \(S_ k\) désigne un simplexe singulier de dimension k tracé dans l'espace \(\Sigma\). Ce théorème contient le théorème 1.1 de \textit{Y. Hamada, J. Leray} et \textit{C. Wagschal} [ibid. 55, 297-352 (1976; Zbl 0307.35056)] concernant des opérateurs à caractéristiques multiples de multiplicité constante; il contient également les théorèmes 1.1 et 1.3 de \textit{D. Schiltz, J. Vaillant} et \textit{C. Wagschal} [ibid. 61, 423-443 (1982; Zbl 0525.35011)] lorsque les racines caractéristiques sont en involution et traite en outre le cas involutif avec une multiplicité d'ordre quelconque. Dans le domaine réel, il est aisé d'utiliser les méthodes développées ici pour étudier le problème de Cauchy hyperbolique dans les espaces de Gevrey; en raisonnant comme dans l'article de Y. Hamada, J. Leray et C. Wagschal (loc. cit.), on constante que le problème de Cauchy hyperbolique est bien posé dans les espaces de Gevrey \(G^{\alpha}\) lorsque \(1\leq \alpha \leq m_ 0/(m_ 0-1)\), où \(m_ 0\) désigne la multiplicité maximum des racines caractéristiques: précisons que la valeur limite \(m_ 0/(m_ 0-1)\) n'est pas exclue (remarque 7.2). On peut également utiliser ces méthodes pour étudier le problème de Cauchy hyperbolique dans le \({\mathcal C}^{\infty}\) [voir \textit{D. Barauv}, Thèse de 3e cycle, Univ. Paris VI (1981)]. Du point de vue des méthodes, la démonstration du théorème 1.2 consiste d'abord à écrire des conditions suffisantes sur les fonctions \(u^ k_ j\) pour que (2) soit la solution de (1). Ceci ne présente pas de difficulté particulière lorsque la multiplicité est au plus double; dans le cas général, il est nécessaire de faire un calcul assez précis (propositions 3.5 et 5.1), qui n'apparaît pas, semble-t-il, dans les travaux antérieurs. On obtient ainsi un système infini d'équations intégro-différentielles dont les ''parties principales'' sont simplement des dérivations du premier ordre le long des bicaractéristiques associées aux phases \(\phi_ j\). Nous étudions ce système par une méthode d'approximations successives; l'étude de la convergence de ces approximations n'utilise que la fonction majorante la plus simple \(1/(r-\xi)\) et les fonctions majorantes de Volterra \(F^{\ell}\), pour \(\ell \in {\mathbb{Z}}\), introduites dans [3]; à l'aide de ces fonctions ''élémentaires'', nous construisons une fonction majorante \(\Theta^ p_ k\) [voir (7.8)] dont l'expression est compliquée, mais qui des propriétés remarquablement simples (proposition 8.1).