Formes quadratiques sur un semi-groupe involutif (Q798894)
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scientific article
Language | Label | Description | Also known as |
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English | Formes quadratiques sur un semi-groupe involutif |
scientific article |
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Formes quadratiques sur un semi-groupe involutif (English)
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1985
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En 1978, \textit{P. H. Maserick} [ibid. 236, 209-216 (1978; Zbl 0385.31009)] introduisit, pour établir une formule de Lévy-Khintchine dans le cadre des semi-groupes \((S,+,*)\) abéliens munis d'une involution, la notion de forme quadratique \(q: S\to {\mathbb{R}}\), généralisant les formes quadratiques couramment utilisées en théorie des groupes. La forme q devait ainsi vérifier une condition d'hermiticité \(q(t^*)=q(t)\), ainsi que l'équation \[ (1)\quad q(s+t)+q(s+t^*)=2q(s)+2q(t)\quad (s,t\in S). \] Une restriction existait toutefois dans l'article de Maserick, car en effet les fonctions définies négatives étudiées et représentables par une formule de Lévy-Khintchine, étaient bornées inférieurement. Lorsqu'on s'affranchit de cette condition, en étudiant par exemple les semi-groupes de moments complexes, on s'aperçoit que les formes de Maserick ne suffisent plus à rendre totalement compte de la situation. Dans un article récent de l'A. [''Semi-groupes de moments sur \({\mathbb{R}}^ p\) et \({\mathbb{C}}^ p\)'', Ark. Mat. (à paraître)] les formes quadratiques intéressantes, définies sur le semi-groupe \(S_ p=({\mathbb{N}}^ p\times {\mathbb{N}}^ p,+,*)\), avec l'involution \((m,n).^*=(n,m)\), et choisies 2-homogènes, c'est-à-dire telles que \(q(ks)=k^ 2q(s)\), \(k\in {\mathbb{N}}\), ce qui est essentiel pour la suite, s'avèrent être à valeurs complexes, hermitiennes \(q(s^*)=\overline{q(s)}\), et associées à trois \(p\times p\) matrices réelles A,B,C, où A et C sont symétriques, selon \[ (2)\quad q(s)=<A(m+n),m+n>+2i<B(m+n),m-n>-<C(m-n),m-n>\quad s=(m,n). \] Ces nouvelles formes ne sont réelles que si \(B=0\), elles ne sont du type de Maserick que si \(A=B=0\). De plus une condition nécessaire et suffisante pour qu'elles engendrent un semi-groupe de moments complexes exp \(tq(s)\), \(t\geq 0\), est que la \(2p\times 2p\) matrice symétrique \(\left[ \begin{matrix} A&B^* \\ B&C \end{matrix} \right]\) soit de type positif, autrement dit que l'on ait \[ (3)\quad <AX,X>+2<BX,Y>+<CY,Y>\geq 0\quad (X,Y\in {\mathbb{Z}}^ p) \] Ces faits étant rappelés, l'article pose et résout complètement plusieurs questions. La première est la recherche d'une équation fonctionnelle, gardant un sens pour un semi-groupe involutif quelconque S, plus générale que (1), mais juste assez pour avoir pour solutions 2-homogènes les formes (2) dans le cas \(S=S_ p\). L'équation est la suivante \[ (4)\quad q(s+t+t^*)+q(s)+q(t)+q(t^*)= q(t+t^*)+q(s+t)+q(s+t^*). \] La seconde est la résolution générale de (4), avec les conditions d'hermiticité et de 2-homogénéité. Cette résolution oblige à obtenir l'analogue dans le cas général du terme (m-n), qui apparaît naturellement dans (2). Pour cela la méthode utilisée consiste d'abord à étudier (4) dans le cas d'un semi-groupe dit ''réel'', où l'involution est l'identité, puis dans le cas opposé d'un groupe, où l'involution est définie par \(s^*=-s\). Ensuite un procédé de décomposition unique permet d'écrire \(q=q_ 1+2iq_ 2-q_ 3\), formule ressemblant à (2), où \(q_ 1,q_ 2,q_ 3\) sont réelles et où \(q_ 3\) est une forme quadratique de Maserick 2-homogène, tandis que \(q_ 2\) est anti-hermitienne. Enfin, et là est sans doute le progrès essentiel, on attache à S deux objets particuliers: l'un est les semigroupe ''réel'' H des éléments de la forme \(s+s^*\), \(s\in S\); l'autre est le groupe \(G=G_ S\) qui s'obtient en quotientant S par la relation d'équivalence \(s\equiv t\) si et seulement s'il existe \(u=u^*\) tel que \(s+t^*+u= s^*+t+u\). Ainsi existe un morphisme canonique \(\theta: S\to H\times G\), à composantes surjectives, faisant apparaître S comme ''intermédiaire'' entre un semi-groupe ''réel'' et un groupe. Il s'avère alors que la forme q se factorise à travers le morphisme \(\theta\), ainsi que ses composantes \(q_ 1,q_ 2,q_ 3\), qui se déterminent complètement à partir de trois formes bi-additives \(L_ 1:H\times H\to {\mathbb{R}}\), \(L_ 2:H\times G\to {\mathbb{R}}\) et \(L_ 3:G\times G\to {\mathbb{R}}\), où \(L_ 1\) et \(L_ 3\) sont symétriques, selon \(q_ 1(s)=L_ 1(\bar s,\bar s)\), \(q_ 2(s)=L_ 2(\bar s,\tilde s)\) et \(q_ 3(s)=L_ 3(\tilde s,\tilde s)\) avec \(\theta(s)= (\bar s,\tilde s)\). On a donc obtenu exactement la généralisation cherchée de (2). Un autre problème est lui aussi complètement résolu: il s'agit d'obtenir la condition portant sur \(L_ 1,L_ 2\) et \(L_ 3\) pour que la forme q engendre un semi-groupe exp tq(s), \(t\geq 0\), de fonctions de type positif, c'est-à-dire que (-q) soit de type négatif, et de vérifier que cette condition se réduit bien à la condition (3) dans le cas \(S=S_ p\) déjà mentionné; il en est bien ainsi malgré la technicité de la condition trouvée.
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Lévy-Khintchine formula
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quadratic forms on semigroups with involution
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